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  • Combien d'entre nous savent encore où se trouvent leurs villages. Dans la vie de tous les jours, tous nous sommes nés à l'hopital et avons vécu en ville. Q'est-il advenu de ces endroits mythiques où étaient conservées les valeurs traditionnelles?
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26 avril 2006

G. Rawiri...un poid lourd et une histoire du Gabon s'en vont!

Georges Rawiri, un homme d’influence GABON - 16 avril 2006 - par JEAN-DOMINIQUE GESLIN 

Compagnon de route d’Omar Bongo Ondimba, le président du Sénat est décédé le 9 avril. Retour sur l’itinéraire de ce baron du régime, dont la succession aiguise déjà les appétits.

La nouvelle de sa mort, survenue le 9 avril à Paris, a très vite atteint les rives de l’Ogooué, où il a vu le jour. Juste en aval de Lambaréné, là où le fleuve paresseux décrit de larges méandres, comme pour faire durer le plaisir avant de courir se jeter dans l’océan. C’est ce labyrinthe de lacs et d’îlots qui a servi de décor à son enfance, lui qui, gamin, empruntait une pirogue pour rejoindre l’école de la mission protestante de Ngomo. Fils du Moyen-Ogooué, Georges Rawiri, 74 ans, n’a jamais oublié d’où il venait. Il y retournait d’ailleurs fréquemment. Pour rencontrer ses administrés, mais aussi pour s’y ressourcer.

Pourtant, dès 1946, Rawiri quitte le Gabon pour poursuivre sa scolarité à 6 000 kilomètres de là, au lycée Jean-Baptiste-Dumas d’Alès, dans le sud de la France. Dix ans plus tard, baccalauréat en poche, il entre au studio-école de l’Ocora (Office de coopération radiophonique). Une fois diplômé, il est d’abord affecté à la station de Radio-Garoua, dans le nord du Cameroun, puis à Radio-Gabon en 1959. Un an plus tard, le pays accède à l’indépendance et Rawiri devient directeur de la radio nationale. Fondateur de la RTG (Radiodiffusion télévision gabonaise) en 1963, il fait son entrée au gouvernement un an plus tard en qualité de ministre de l’Information, des Postes et des Télécommunications.

La politique au Gabon est souvent une affaire de famille. D’ailleurs, Rawiri est le neveu de Paul Gondjout, l’ancien président de l’Assemblée nationale. Mais sa carrière restera intimement liée à celle de son ami Albert-Bernard Bongo. C’est à ce dernier que, le 27 novembre 1967, le président Léon Mba, peu avant sa mort, confie l’intérim du pouvoir. Georges Rawiri, alors ambassadeur à Paris, assiste à la passation entre les deux hommes. Il accompagnera Omar Bongo Ondimba au cours des trente-huit années qui suivront.

De retour au pays en 1971, il devient ministre des Affaires étrangères, puis ministre d’État à la présidence chargé de la Coordination économique et financière et, enfin, vice-Premier ministre chargé des Transports. À ce poste, il sera l’un des plus ardents promoteurs du Transgabonais, la ligne ferroviaire reliant Libreville à Franceville inaugurée en 1986. Après vingt ans passés au gouvernement, il prend du recul, mais reste dans l’ombre du chef. En 1992, il devient haut représentant personnel du chef de l’État avant d’accéder, cinq ans plus tard, à la présidence du Sénat. À ce poste, il devient le deuxième personnage de l’État, appelé à assurer l’intérim du président en cas de vacance du pouvoir.

Patron politique de la province du Moyen-Ogooué, Georges Rawiri n’a jamais cherché à créer son propre courant ou sa propre chapelle au sein du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir). En revanche, le président du Sénat était incontestablement un homme de réseaux, et pas seulement sur le terrain politique. Très impliqué dans les milieux d’affaires, il était souvent présenté comme un facilitateur des investissements français au Gabon (Elf, Bolloré, Athena, etc.), et siégeait dans plusieurs conseils d’administration. Marié à une Française, Jacqueline Dumas, père de deux enfants, cet homme élégant passait, selon la rumeur publique, pour la plus grosse fortune du Gabon. Mais c’est plutôt sa richesse spirituelle que ses proches préfèrent évoquer. De confession protestante, cet homme éminemment secret cultivait également la fraternité maçonnique, puisqu’il était l’un des fondateurs de la Grande Loge nationale du Gabon.

Homme d’influence par excellence, faiseur et « défaiseur » de carrières, à défaut de forger des destins, le président du Sénat ne laissait personne indifférent. Surnommé « Jo » par les uns, « Talleyrand » par les autres, Rawiri s’enquérait chaque matin de ce que la gazette librevilloise colportait sur son compte : « Peu importait que l’on parle de lui en bien ou en mal, se souvient l’un de ses proches. Pourvu que l’on raconte des choses à son sujet. »

Malgré les critiques qu’il suscitait, sa disparition a provoqué une réelle émotion au Gabon. Évoquant la mémoire de celui qui fut « plus qu’un frère », le président de la République a décrété une semaine de deuil national. De fait, le défunt a entretenu une longue amitié avec Omar Bongo Ondimba, dont il a fait la connaissance en 1961. Parrain de l’un des enfants du chef de l’État, il fut témoin lors de son mariage. « Le boss » le consultait régulièrement, notamment avant de prendre une décision importante, comme la nomination d’un nouveau Premier ministre. Si « Georges » faisait presque partie de la famille présidentielle, il a également su rester à sa place. Éternel numéro deux, il n’a jamais tenté de prendre le pas sur Bongo qui, lui-même, a toujours su rappeler qu’il était le chef. Détenteur des plus grands secrets de la République, Rawiri, en véritable « gardien du temple », était sans doute l’homme qui connaissait le mieux le chef de l’État. Et cette connivence aura toujours permis aux deux hommes de préserver leur relation, mélange de respect, d’amitié et d’intérêts communs.

Reste à savoir ce qu’il adviendra de son héritage politique. Baron pédégiste du Moyen-Ogooué, Rawiri était le « patron » de la province. À ce titre, il avait un droit de regard sur toutes les nominations et promotions dont bénéficiaient les Migovéens au sommet de l’État et au sein des institutions de la République. Le futur « parrain » de Lambaréné aura lui aussi pouvoir d’adouber ou de reléguer. Autant dire que la succession risque d’attiser les convoitises. Parmi les personnalités les mieux placées figurent Richard Onouviet, actuel ministre des Mines, de l’Énergie, du Pétrole et des Ressources hydrauliques, et Albert Ndjavé Ndjoy, deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, redevenu proche de Rawiri après s’en être éloigné quelque temps.

Autre inconnue : à qui va revenir la présidence du Sénat ? Selon un exégète de la politique librevilloise, Léonard Andjembe, premier vice-président du Sénat, pourrait assurer l’intérim, le temps que l’on trouve une personnalité à la carrure suffisante pour tenir le rang de numéro deux de la République. Certes, en cas de vacance du pouvoir, « l’héritier constitutionnel » ne peut briguer la magistrature suprême. Mais c’est à lui que revient la délicate mission d’assurer la tenue de l’élection présidentielle, et donc de superviser la transition. Un rôle suffisamment délicat pour ne pas être confié au premier venu.

Aussi les prochaines législatives, qui doivent se tenir d’ici à la fin de l’année seront-elles déterminantes. Car, si la présidence du Sénat venait à échapper au Moyen-Ogooué, celle de l’Assemblée pourrait bien lui revenir. Comme compensation. Dans ce cas de figure, Albert Ndjavé Ndjoy serait le mieux placé pour occuper le perchoir. Ce qui permettrait, dans le même temps, de pondérer l’influence grandissante d’Onouviet. Mais de cette alchimie politico-ethno-régionaliste, seul Omar Bongo Ondimba détient la clé. En attendant de connaître le résultat de ces tractations, l’heure est au recueillement parmi les Galoas (Myénés) du lac Onangué, à quelques heures de pirogue de Lambaréné. Un recueillement qui va bien au-delà des rives de l’Ogooué. Avec Georges Rawiri, c’est un certain Gabon qui disparaît. Une génération de dirigeants qui s’apprête, comme lui, à quitter le devant de la scène. (cf jeune afrique)

Décès du président du Sénat Georges Rawiri
GABON - 10 avril 2006 - par AFP
Le président du Sénat gabonais Georges Rawiri, compagnon de route du président Omar Bongo Ondimba depuis son arrivée au pouvoir en 1967, est décédé dimanche à Paris à l'âge de 74 ans, a annoncé lundi le quotidien gouvernemental L'Union.

"Le président de la République (...) a la profonde douleur d'annoncer à l'ensemble de la nation gabonaise et à tous les amis du Gabon le décès brutal, survenu hier dimanche 9 avril à Paris, de Georges Rawiri", écrit le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement René Ndemezo Obiang dans un communiqué publié à la "une" de l'Union.

"Le chef de l'Etat a décrété un deuil d'une semaine à compter de ce lundi 10 avril", ajoute le communiqué.

"Le président de la République et l'ensemble du gouvernement, consternés par cette perte tragique, adressent en cette circonstance particulièrement douloureuse leurs condoléances les plus attristées à Mme Rawiri et à toute la famille de l'illustre disparu", poursuit le texte.

Les causes du décès du président du Sénat, deuxième personnage de l'Etat gabonais et appelé par la Constitution du pays à assurer l'intérim du président en cas de vacance du pouvoir, n'ont pas été précisées.

"Georges Rawiri n'est plus", titre sobrement lundi matin L'Union. "Dans une première réaction tard dans la soirée, le président Omar Bongo Ondimba, particulièrement affecté par cette disparition, a évoqué le souvenir d'un +plus que frère+ qu'il connaît depuis 1961", rapporte le quotidien.

Journaliste de formation et pionnier de la Radio-télévision gabonaise (RTG) dont il fut le premier directeur en 1963, Georges Rawiri était l'un des fidèles du chef de l'Etat.

Ambassadeur du Gabon en France de 1965 à 1971, il a ensuite occupé plusieurs portefeuilles ministériels jusqu'en 1990, successivement des Affaires étrangères et des Transports, avec le "grade" de vice-Premier ministre.

Après avoir définitivement quitté le gouvernement dans la foulée de la Conférence nationale de mars-avril 1990, Georges Rawiri est nommé en 1992 haut-représentant personnel du chef de l'Etat. Elu sénateur de sa ville natale Lambaréné (centre) en 1997, il était depuis cette date le président du Sénat.

Baron du Parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir, cet homme discret était très influent aussi bien dans la politique que dans les milieux d'affaires gabonais.

Marié à une Française, Jacqueline Dumas, M. Rawiri était père de deux enfants.

gabonews.com

HOMMAGES À GEORGES RAWIRI

Le MAB : le temple de l'orthodoxie bongoïste

*Par Daniel Ondzigui Bekui


Les membres fondateurs du MAB en 1994. M. Daniel Ondzigui seul survivant
à l'extrême droite, aux côtés des feus Richard Nguema Bekalé, Georges Rawiri et
Julien Mpouho Epigat (de gauche à droite).

LORSQUE nous prenions la décision de créer un Mouvement pour soutenir l'action politique du chef de l'Etat, le Gabon vivait ses premiers moments de la démocratie. Avec ses balbutiements ses passions et l'éclosion des divers courants politiques dont l'intolérance pouvait nuire et porter gravement atteinte à l'unité nationale, si chère au président Bongo Ondimba.

Je me souviens de ce jour comme hier. Le président Rawiri, occupant encore les bureaux de SOMIMO, à l'immeuble les Frangipaniers. A son coup de téléphone, nous nous y sommes rendu: . MM Julien Mpouho Epigat, Richard Nguema Bekale et Daniel Ondzigui Bekui.

Le président nous soumit l'idée de la création d'un grand mouvement apolitique, aux côtés du PDG pour soutenir l'action politique du président Bongo. Nous ajoutions que ce mouvement aura pour vocation première de pérenniser les idéaux de paix, d'unité, de dialogue et de tolérance qui ont delà fait du président Bongo, le Sage de l'Afrique. Mais quel nom lui donner? Et le ministre Mpouho julien de déclarer: « Pourquoi ne l'appelerions-nous pas le Mouvement des Amis de Bongo ?». L'idée plut à tout le monde d'autant que nos diverses informations laissent entrevoir la volonté de certains Gabonais qui avaient quitté le PDG de réintégrer la galaxie politique du chef de l'Etat, dont ils restaient des amis, mais pas par le biais du parti qu'il a créé.

Le MAB était né et nous sonnes dans les années 1994. Quatre amis venaient de signer l'acte de naissance de la grande histoire !

L'idéal du Mouvement fut judicieusement étudié. Nous avions l'ambition de créer aux côtés du chef de l'Etat, un cercle de réflexion, en même temps qu'un Mouvement qui allait devenir le « Temple» de la pensée philosophique de l'homme du 12 mars. Un mouvement rassembleur qui comporterait en son sein toutes les Gabonaises et tous les Gabonais de tous horizons politiques, mais dont le point de ralliement devait impérativement être une amitié fidèle et loyale envers la personne de M. le président de la République. Défendre sa politique et combattre toute tentative de subversion et toute attaque contre sa famille, d'où qu'elles viennent et quels qu'en soient les auteurs- Pérenniser des valeurs cardinales que constituent les idéaux d'unité, de dialogue, de tolérance et de paix afin que cette vision d'un nouvel humanisme à 1 échelle universelle, s'affirme chaque jour pour devenir un repère, un patrimoine pour les générations futures.

Le MAB avait montré sa capacité de mobilisation dans l'affaire Smalto. Ce jour-là, Gabonais d'origine et d'adoption, des amis du Gabon avaient organisé une gigantesque marche jusqu'à l'ambassade de France pour dire non à la presse d'égoûts!

Non et attention à ceux qui s'amuseraient longtemps à ce jeu, le MAB riposterait graduellement. Ce fut vraiment un triomphe !

Avec le dossier de la Côte d'Ivoire, le MAB avait fait une déclaration solennelle pour rappeler aux frères Ivoiriens; de préserver les bonnes relations d'amitié et de fraternité dont le président Houphouët Boigny avait posé les jalons avec le président Léon Mba, père de la Nation gabonaise et auxquelles le président Bongo donna l'impulsion nouvelle d'une coopération exemplaire.

Aujourd'hui, le MAB pleure trois de ses pairs fondateurs. Le dernier en vie M. Daniel Ondzigui, a l'ambition de continuer l'oeuvre grandiose initiée avec ses amis afin que dans la pléthore des associations, souvent opportunistes qui envahissent le paysage associatif national, le MAB se distingue par sa foi en la réussite de la seule politique qui vaille pour notre pays, celle du président Bongo. Afin que nous demeurions pour toujours le gardien, le temple du bongoïsme, le lien où tout démagogie est exclue, le fer de lance, la mémoire d'un peuple.

Le MAB ne saurait devenir un concurrent du PDG, notre grand parti, ni celui du MAELBO. La complémentarité de nos actions dans le domaine de la défense de notre régime, sera la ligne directrice de la nouvelle direction de notre mouvement qui restera toujours au service des grandes ambitions du chef de l'Etat, notre président d'honneur.

Le MAB pleure aujourd'hui son président national. Nous n'organisons aucune manifestation ostentatoire. Nous le pleurons dans nos coeurs, en toute discrétion comme il l'avait voulu, lui dont la discrétion fut toute une vie durant, un comportement. Les grandes douleurs sont muettes!

* Membre fondateur du MAB, Porte-parole du Mouvement

Gabon : Georges Rawiri, un homme d’influence

Par Jean Dominique Geslin

Date de parution : mercredi 19 avril 2006.

Du même auteur

Compagnon de route d’Omar Bongo Ondimba, le président du Sénat est décédé le 9 avril. Retour sur l’itinéraire de ce baron du régime, dont la succession aiguise déjà les appétits.

La nouvelle de sa mort, survenue le 9 avril à Paris, a très vite atteint les rives de l’Ogooué, où il a vu le jour. Juste en aval de Lambaréné, là où le fleuve paresseux décrit de larges méandres, comme pour faire durer le plaisir avant de courir se jeter dans l’océan.

C’est ce labyrinthe de lacs et d’îlots qui a servi de décor à son enfance, lui qui, gamin, empruntait une pirogue pour rejoindre l’école de la mission protestante de Ngomo. Fils du Moyen-Ogooué, Georges Rawiri, 74 ans, n’a jamais oublié d’où il venait.

Il y retournait d’ailleurs fréquemment. Pour rencontrer ses administrés, mais aussi pour s’y ressourcer. Pourtant, dès 1946, Rawiri quitte le Gabon pour poursuivre sa scolarité à 6 000 kilomètres de là, au lycée Jean-Baptiste-Dumas d’Alès, dans le sud de la France.

Dix ans plus tard, baccalauréat en poche, il entre au studio-école de l’Ocora (Office de coopération radiophonique). Une fois diplômé, il est d’abord affecté à la station de Radio-Garoua, dans le nord du Cameroun, puis à Radio-Gabon en 1959. Un an plus tard, le pays accède à l’indépendance et Rawiri devient directeur de la radio nationale.

Fondateur de la RTG (Radiodiffusion télévision gabonaise) en 1963, il fait son entrée au gouvernement un an plus tard en qualité de ministre de l’Information, des Postes et des Télécommunications.

La politique au Gabon est souvent une affaire de famille. D’ailleurs, Rawiri est le neveu de Paul Gondjout, l’ancien président de l’Assemblée nationale. Mais sa carrière restera intimement liée à celle de son ami Albert-Bernard Bongo.

C’est à ce dernier que, le 27 novembre 1967, le président Léon Mba, peu avant sa mort, confie l’intérim du pouvoir. Georges Rawiri, alors ambassadeur à Paris, assiste à la passation entre les deux hommes. Il accompagnera Omar Bongo Ondimba au cours des trente-huit années qui suivront.

De retour au pays en 1971, il devient ministre des Affaires étrangères, puis ministre d’État à la présidence chargé de la Coordination économique et financière et, enfin, vice-Premier ministre chargé des Transports.

À ce poste, il sera l’un des plus ardents promoteurs du Transgabonais, la ligne ferroviaire reliant Libreville à Franceville inaugurée en 1986. Après vingt ans passés au gouvernement, il prend du recul, mais reste dans l’ombre du chef. En 1992, il devient haut représentant personnel du chef de l’État avant d’accéder, cinq ans plus tard, à la présidence du Sénat.

À ce poste, il devient le deuxième personnage de l’État, appelé à assurer l’intérim du président en cas de vacance du pouvoir.

Patron politique de la province du Moyen-Ogooué, Georges Rawiri n’a jamais cherché à créer son propre courant ou sa propre chapelle au sein du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir).

En revanche, le président du Sénat était incontestablement un homme de réseaux, et pas seulement sur le terrain politique. Très impliqué dans les milieux d’affaires, il était souvent présenté comme un facilitateur des investissements français au Gabon (Elf, Bolloré, Athena, etc.), et siégeait dans plusieurs conseils d’administration.

Marié à une Française, Jacqueline Dumas, père de deux enfants, cet homme élégant passait, selon la rumeur publique, pour la plus grosse fortune du Gabon. Mais c’est plutôt sa richesse spirituelle que ses proches préfèrent évoquer.

De confession protestante, cet homme éminemment secret cultivait également la fraternité maçonnique, puisqu’il était l’un des fondateurs de la Grande Loge nationale du Gabon.

Homme d’influence par excellence, faiseur et « défaiseur » de carrières, à défaut de forger des destins, le président du Sénat ne laissait personne indifférent.

Surnommé « Jo » par les uns, « Talleyrand » par les autres, Rawiri s’enquérait chaque matin de ce que la gazette librevilloise colportait sur son compte : « Peu importait que l’on parle de lui en bien ou en mal, se souvient l’un de ses proches. Pourvu que l’on raconte des choses à son sujet. »

Malgré les critiques qu’il suscitait, sa disparition a provoqué une réelle émotion au Gabon. Évoquant la mémoire de celui qui fut « plus qu’un frère », le président de la République a décrété une semaine de deuil national. De fait, le défunt a entretenu une longue amitié avec Omar Bongo Ondimba, dont il a fait la connaissance en 1961.

Parrain de l’un des enfants du chef de l’État, il fut témoin lors de son mariage. « Le boss » le consultait régulièrement, notamment avant de prendre une décision importante, comme la nomination d’un nouveau Premier ministre.

Si « Georges » faisait presque partie de la famille présidentielle, il a également su rester à sa place. Éternel numéro deux, il n’a jamais tenté de prendre le pas sur Bongo qui, lui-même, a toujours su rappeler qu’il était le chef.

Détenteur des plus grands secrets de la République, Rawiri, en véritable « gardien du temple », était sans doute l’homme qui connaissait le mieux le chef de l’État. Et cette connivence aura toujours permis aux deux hommes de préserver leur relation, mélange de respect, d’amitié et d’intérêts communs.

Reste à savoir ce qu’il adviendra de son héritage politique. Baron pédégiste du Moyen-Ogooué, Rawiri était le « patron » de la province. À ce titre, il avait un droit de regard sur toutes les nominations et promotions dont bénéficiaient les Migovéens au sommet de l’État et au sein des institutions de la République.

Le futur « parrain » de Lambaréné aura lui aussi pouvoir d’adouber ou de reléguer. Autant dire que la succession risque d’attiser les convoitises. Parmi les personnalités les mieux placées figurent Richard Onouviet, actuel ministre des Mines, de l’Énergie, du Pétrole et des Ressources hydrauliques, et Albert Ndjavé Ndjoy, deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, redevenu proche de Rawiri après s’en être éloigné quelque temps.

Autre inconnue : à qui va revenir la présidence du Sénat ? Selon un exégète de la politique librevilloise, Léonard Andjembe, premier vice-président du Sénat, pourrait assurer l’intérim, le temps que l’on trouve une personnalité à la carrure suffisante pour tenir le rang de numéro deux de la République.

Certes, en cas de vacance du pouvoir, « l’héritier constitutionnel » ne peut briguer la magistrature suprême. Mais c’est à lui que revient la délicate mission d’assurer la tenue de l’élection présidentielle, et donc de superviser la transition. Un rôle suffisamment délicat pour ne pas être confié au premier venu.

Aussi les prochaines législatives, qui doivent se tenir d’ici à la fin de l’année seront-elles déterminantes. Car, si la présidence du Sénat venait à échapper au Moyen-Ogooué, celle de l’Assemblée pourrait bien lui revenir.

Comme compensation. Dans ce cas de figure, Albert Ndjavé Ndjoy serait le mieux placé pour occuper le perchoir. Ce qui permettrait, dans le même temps, de pondérer l’influence grandissante d’Onouviet. Mais de cette alchimie politico-ethno-régionaliste, seul Omar Bongo Ondimba détient la clé.

En attendant de connaître le résultat de ces tractations, l’heure est au recueillement parmi les Galoas (Myénés) du lac Onangué, à quelques heures de pirogue de Lambaréné. Un recueillement qui va bien au-delà des rives de l’Ogooué. Avec Georges Rawiri, c’est un certain Gabon qui disparaît. Une génération de dirigeants qui s’apprête, comme lui, à quitter le devant de la scène.

© Copyright Jeune Afrique

http://www.jeuneafrique.com/pays/gabon/gabon

http://www.jeuneafrique.com/jeune_afrique/article_jeune_afrique.asp ?art_cle=LIN16046georgecneul0

Source : Journal L'Union Plus du 20/04/2006

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- Le chef de l'Etat gabonais, Omar Bongo Ondimba affligé par le décès brutal à Paris du président du Sénat, George Rawiri, a décrété un deuil national ...

http://news.google.fr/news?q=omar+bongo+ondimba&hl=fr&lr=&rls=GGLJ,GGLJ:2006-11,GGLJ:en&sa=X&oi=news_fr&ct=title

Gabon: Bongo Ondimba décrète un deuil de 7 jours en mémoire du président du Sénat

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- Le chef de l'Etat gabonais, Omar Bongo Ondimba affligé par le décès brutal à Paris du président du Sénat, George Rawiri, a décrété un deuil national de 7 jours à compter de ce lundi.

« Dès demain (lundi, ndlr), les drapeaux seront en berne dans le pays jusqu'à dimanche prochain », a déclaré à la télévision nationale, le président Bongo Ondimba tout de noir vêtu, assis dans un canapé à côté de son épouse, Edith Lucie Bongo Ondimba.

« Pour moi c'était plus qu'un frère, un parent », a affirmé le président Bongo Ondimba parlant du disparu qui a toujours été présenté par la presse comme « un fidèle parmi les fidèles » du président gabonais.

« Pour nous, George a toujours été un facilitateur, un homme sans histoire », a-t-il poursuivi en parlant de cet homme qu'il a dit avoir connu depuis 1961. « J'étais directeur de Cabinet du président Léon Mba et lui directeur de la Radio », a-t-il ajouté.

« Nous avons eu à négocier l'installation de la télévision et c'est cette télévision qui nous permettra de suivre ses obsèques », a-t-il dit.

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Le président gabonais, très éploré par cette perte a annoncé qu'il enverra une délégation à Paris pour « aider la veuve à remplir les formalités afin de ramener George au bercail ».

« Nous n'avons pas de cimetière pour les hautes personnalités. Il sera certainement enterré à Lambaréné sa terre natale », a supposé le président Bongo Ondimba avant de présenter ses condoléances à toute la famille si durement éprouvée.

Né le 10 mars 1932 à Lambaréné (Centre), George Rawiri a été plusieurs fois ministre. Il présidait le Sénat depuis sa création en 1997. Il est décédé à l'âge de 74 ans.

http://fr.allafrica.com/stories/200604100463.html

Gabon: Bongo Ondimba assiste à la dernière messe de requiem en hommage à Georges Rawiri

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- Le président gabonais, Omar Bongo Ondimba est arrivé samedi matin (9h TU) à Lambaréné au centre du pays où il assiste présentement à la dernière messe de requiem organisée au domicile du président du Sénat Georges Rawiri, décédé brutalement à 74 ans, le 9 avril à Paris, a constaté un envoyé spécial de GABONEWS.

La messe sera suivie de l'inhumation de l'illustre disparu dans un caveau familial, a-t-on appris.

Respectant une tradition des « grands chefs », Georges Rawiri avait personnellement préparé son tombeau, a indiqué sa famille.

La dernière messe comme les précédentes cérémonies des funérailles nationales organisées en mémoire de ce Numéro deux du régime, homme de main du président Bongo Ondimba, est retransmise en direct sur la première chaîne de télévision nationale et sur les antennes des télévisions privées Téléafrica et TV+.

http://fr.allafrica.com/stories/200604241119.html

Le quotidien l'Union Plus du 21 Avril 2006

 

LES OBSEQUES DU PRÉSIDENT DU SÉNAT, GEORGES RAWIRI,  EN IMAGES

FUNÉRAILLES NATIONALES DU PRÉSIDENT DU SÉNAT, GEORGES RAWIRI, HIER
Consternée et unie derrière le chef de l'État, la nation rend un hommage mémorable à un poids lourd de l'histoire politique du Gabon


Une cérémonie organisée en la circonstance a eu lieu hier au alois international des conférences de la cité de la Démocratie. Les chefs d'État de plusieurs pays frères, ainsi que de nombreuses délégations étrangères, venues compatir à la peine de Omar Bongo Ondimba, 

FUNÉRAILLES NATIONALES DU PRÉSIDENT DU SÉNAT, GEORGES RAWIRI
Les sénateurs rendent hommage à leur président


La dépouille de Georges Rawiri, un des plus vaillants fils du Gabon, a d'abord été exposée au palais Omar Bongo Ondimba, siège de la Haute chambre du Parlement gabonais où émotion et douleur étaient intenses.

ÉMISSION DE SIGNES MONÉTAIRES DANS LA ZONE BEAC
100 millions de francs de nouvelles pièces de monnaie déjà en circulation


Des injections régulières sont prévues pour faire face à la dégradation constante du niveau du volume de la monnaie divisionnaire en circulation.

COLLOQUE INTERNATIONAL SUR L'ÉTHIQUE ET LA SANTÉ
Le Cegares fait appel à plusieurs compétences


Médecins, tradithérapeutes, philosophes, anthropologues, théologiens, juristes et autres chercheurs se sont réunis hier à l'initiative du Centre gabonais de recherche en éthique et en santé, en vue d'établir une passerelle entre les médecines traditionnelle africaine

FORCES DE POLICE NATIONALE
Michel Andjembe prend les rênes de la Documentation et de l'Immigration

http://www.internetgabon.com/actu/Ig_actu.htm


Avec lui ses deux adjoints, le lieutenat-colonel Jacques Ayori-Bamba et le colonel-major Jean Engone-Ezè.

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Commentaires
K
Mes sentiment <br /> Seul pour un depart sans retour, mais pour les proches:amis(es) et connaissances un souvenir et une personalite inoublihable d´un grand homme du Gabon.<br /> Respect
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